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Pourquoi donc, mon soleil, pars-tu derrière les bois, | |
Et sur terre envoies la nuit noire ? | |
Pourquoi donc, jolie fille, toute déguenillée, | |
N’es-tu plus celle que tu étais ? | |
Nulle autre que toi n’ai-je aimée, embrassée, | |
Jamais je ne t’ai mal parlé, | |
Je ne te becquetais pas comme corbeaux et faucons. | |
Tu sais cela, ma douce fille ! | |
Pas de quoi, ma chérie, avoir l’effroi au cœur, | |
S’attrister, pleurer chaque jour. | |
Si ton cœur dépérit, bien dur à ranimer, | |
Ta vie ne pourra continuer. | |
Enfile sans tarder de beaux habits de soie, | |
Essuie tes larmes tout de suite. | |
Ce qui arrive maintenant, n’y pense pas, | |
Laisse bouillir ton jeune sang. | |
Nous irons en chantant à travers la campagne, | |
Quand tu n’auras plus de chagrin. | |
Nous ne connaîtrons plus de ces jours nuageux, | |
Dussions-nous vivre encore cent ans ! | |
Прансуз ногӧн гижис
Sébastien Cagnoli
Sébastien Cagnoli