* * *
Pourquoi donc, mon soleil, pars-tu derrière les bois,
Et sur terre envoies la nuit noire ?
Pourquoi donc, jolie fille, toute déguenillée,
N’es-tu plus celle que tu étais ?
Nulle autre que toi n’ai-je aimée, embrassée,
Jamais je ne t’ai mal parlé,
Je ne te becquetais pas comme corbeaux et faucons.
Tu sais cela, ma douce fille !
Pas de quoi, ma chérie, avoir l’effroi au cœur,
S’attrister, pleurer chaque jour.
Si ton cœur dépérit, bien dur à ranimer,
Ta vie ne pourra continuer.
Enfile sans tarder de beaux habits de soie,
Essuie tes larmes tout de suite.
Ce qui arrive maintenant, n’y pense pas,
Laisse bouillir ton jeune sang.
Nous irons en chantant à travers la campagne,
Quand tu n’auras plus de chagrin.
Nous ne connaîtrons plus de ces jours nuageux,
Dussions-nous vivre encore cent ans !
Прансуз ногӧн гижис
Sébastien Cagnoli